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Le musée Magritte

Bruxelles, Belgique

Art

Entouré de tous les musées principaux de Bruxelles, le musée Magritte propose à ses visiteurs une collection importante des œuvres du peintre surréaliste. De l’extérieur, le bâtiment s'intègre parfaitement à la place historique tandis que l'intérieur, moderne et sombre, bien que faisant contraste, se prête parfaitement à la scénographie choisie. L'endroit est vaste et bien entretenu, de quoi permettre une visite agréable.

L'établissement
Les choix muséographiques

Il est ici question de l'artiste René Magritte, peintre prolifique qui a connu le succès de son vivant et qui a marqué le surréalisme, bien qu'ayant aussi touché à la publicité, l'écriture, le cinéma et l'impressionnisme. Le musée cherche à retracer ce riche parcours en faisant monter les visiteurs au dernier étage pour ensuite les redescendre et découvrir une chronologie du travail de Magritte. Ainsi, on commence par ses essais au cubisme et son travail dans la publicité pour ensuite explorer sa biographie picturale étape par étape, étoffé par des documents personnels, revues d'art ou encore ses proches. Si l'Oeuvre de Magritte est fort présente, il est aussi beaucoup question de l'homme, de son parcours et de ses amis. Les étages défilent tels la frise chronologique qui débute à chaque nouveau palier, faisant le résumé de la salle à venir et annonçant la muséographie chronologique de l'exposition.

La scénographie

Les salles sont plongées dans une sorte de noirceur, éclairées de spots tamisés, n'agressant pas les yeux et ne faisant que peu de reflet sur les œuvres. Ce choix permet une meilleure immersion dans le monde pictural de l'artiste, sans pour autant plonger le visiteur dans les ténèbres. Les étages se suivent de manière naturelle et leur scénographie ne change pas, de déboussolant pas le visiteur qui comprend alors que, par la répétitivité de la scénographie à chaque étage, il suit en fait la frise chronologique. Celle-ci, fait la synthèse de la salle à venir, décrivant les étapes de la vie de Magritte, tandis que le reste de l'étage illustre ces passages par ses œuvres. Si un coté de la salle est réservée aux œuvres, la façade opposée propose des documents, lettres, revues, photographies, vidéos ou collaborations, se penchant sur la vie, plus personnelle de Magritte et de son entourage, toujours calé sur la muséographie chronologique. Ce modèle n'est pas rompu tout au long de la visite et s'avère efficace et pédagogique.

Les moyens communicationnels

Etant principalement un musée d’œuvres picturales, les moyens communicationnels sont réduits. Néanmoins, la visite se termine par une projection assez longue visant à entrer avec détail dans la vie de René Magritte. Si le film est très instructif et de très bonne qualité, une interrogation se posent. Vue que l'exposition reproduit ce parcours de l'artiste, que ce soit par les œuvres ou les document, pourquoi ne pas insérer des extraits pertinents à différents niveaux? La période "vache" aurait été expliquée directement plutôt qu'à la fin de l'exposition, comme c'est le cas de la façon dont le titre des œuvres est choisi. Il est possible que le son de ces vidéos empiéterai sur le calme de l'exposition. C'est fort dommage étant donné que les deux sont de grande qualité, mais le film peut s’avérer trop long pour les visiteurs.

À VISITER

@QGrave

Bonus expôt!
Pom'po pon po pon pon pom pon, 1948, est une oeuvre de la période dite "vache" de Magritte, où, non content de l'atmosphère artistique parisienne, l'artiste produit une série d'oeuvre allant à l'encontre de ce qui est apprécié. La série sera détesté, comme le desirait Magritte.

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