Le Kuntskamera
Sain-Pétersbourg, Russie
Ethnographie
Anthropologie
Le premier musée de Russie, créé sous l'impulsion de Pierre le Grand, le Kuntskamera avait pour vocation d'être le cabinet de curiosité du Tsar mais aussi de réunir des spécimens d'animaux et d'humains difformes afin d'éduquer le peuple et de faire taire les superstitions. Le bâtiment, baroque de part son architecture, assume la somme de ses années et reste un témoignage d'un temps révolu. En effet, le musée ne s'est pas vraiment modernisé et l'intérieur reste presque intact malgré les affres du temps.
L'établissement
Les choix muséographiques
Le musée se divise en deux parties. La partie ethnographique constitue la majeure partie des collections et se divise géographiquement, traitant des peuples africains, asiatiques et américains symbolisés par leurs costumes, masques et objets du quotidien. La salle centrale est concerne l'anthropologie et contient une importante collection de spécimens humains et animaliers, certains présentant des difformités spectaculaires pouvant troubler certains visiteurs. Enfin, il existe aussi des collections scientifiques et minéralogiques. Se conformant à une muséographie thématique, le musée propose ses expôts sans grands discours si ce n'est exposer la volonté du tsar à rassembler des curiosités.
La scénographie
Les collections ethnographiques sont présentés dans des vitrines anciennes et parfois, mettent en scène les expôts par le biais de personnages et de dioramas. Bien que classique, cette présentation reste efficace et soignée. Les expôts les plus monumentaux se trouvent dans l'entrée, coupés de leur zone géographique par le seul manque de place. La salle d'anthropologie reste un passage obligatoire, il est nécessaire de la traverser pour continuer la visite. La salle est remplie de bocaux, mais, placés à la hauteur des plus jeunes, se trouvent des expôts plus adaptés à leur âge. Décision pertinente quand certains bocaux contiennent des enfants plus ou moins complet...
Les moyens communicationnels
Les textes sont traduits en anglais mais à part cela, il n'y a pas d'autres outils permettant d'aborder les collections, ce qui est dommage, étant donné leur richesse.
À VISITER
@QGrave & @AKurto
Bonus expôt!
Comme beaucoup de monarques, Pierre le Grand fit venir à sa cour de nombreux nains et géants. Il invita, lors d'une visite en France, Nicolas Bourgeois à le rejoindre en Russie. Faisant 2m27 de haut, Nicolas gagna la sympathie du tsar. Celui-ci le maria à une géante finnoise dans l'espoir d'avoir plus de géant. Nicolas mourut en 1724 soit 7 ans après son arrivée en Russie. Son squelette et son cœur sont encore visible aujourd'hui.